Une étude prospective de l'Ademe (Sept. 2017) réalisée par Deloitte et s'appuyant sur le travail de prospective "Usines du Futur" de la Fing
(...) En France, le programme « Industrie du Futur » lancé en 2015 a pour objectif d’amener chaque entreprise à franchir un pas sur la voie de la modernisation de son outil industriel et de la transformation de son modèle économique par le numérique. Cette transformation fait l’objet d’un large consensus, et
la question des externalités négatives de ce nouveau modèle industriel n’est que rarement abordée.
Sans présager des réponses, l’usage accru du numérique au sein de l’industrie soulève des questionnements importants sur les plans environnementaux (quels bénéfices ? sur quels indicateurs ? et dans quelles conditions ?), techniques (quel impact sur l’appareil industriel ?), économiques et sociaux (comment cela va-t-il transformer le marché et quels seront les impacts sur les emplois ?).
Deux travaux ont été lancés par l’ADEME mi- 2016 afin d’explorer les corrélations et interactions entre industrie du futur et transition énergétique et écologique. Tout d’abord, l’étude intitulée « Impacts du numérique au sein de l’industrie au regard de la transition énergétique et écologique (TEE) » a été confiée au cabinet Deloitte, afin d’objectiver et de quantifier (dans la mesure du possible) les impacts du numérique dans l’industrie, au regard de la TEE. En parallèle, l’ADEME a co-organisé un cycle prospectif intitulé « Usine du Futur, développement durable et numérique » avec la Fondation Internet Nouvelle Génération (Fing) et l’appui de Mines ParisTech et Télécom ParisTech, autour de trois questionnements : quelle place pour les humains dans l'usine du futur ? Cette dernière sera-t-elle propre ? Et ses produits seront-ils low-tech, durables et réparables ?
L’objectif de cette synthèse est de présenter les résultats de ces deux travaux et d’aboutir à l’identification de leviers afin de faire converger industrie du futur et transition écologique et énergétique.