Des quartiers moteurs de la réduction de l’empreinte carbone de leur agglomération

Imaginary
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Sophie Fourquet-Maheo

By Sophie Fourquet-Maheo


[Prospective-fiction] En quoi l'Open Source peut-il faire de la FRUGALITÉ un vecteur majeur vers une transformation écologique concrète ?

Des quartiers moteurs de la réduction de l’empreinte carbone de leur agglomération
Le 24 septembre 2015 à Nantes des chercheurs, acteurs publics, entrepreneurs, innovateurs ont imaginé des scénarios de transition autour du thème « Vers un open source écologique by design » dans le cadre de la conférence fOSSa d’Inria. Ce scénario est tiré de l'atelier : " En quoi le libre et l’open source, le DIY, le peer to peer, peuvent-ils faire de la FRUGALITÉ un vecteur majeur vers une transformation écologique concrète ?

Que donnerait à l’échelle d’une métropole de 200 000 habitants, un challenge des quartiers autour de la mobilisation collective vers une amélioration de l’empreinte carbone ?

 

Ce challenge des quartiers est auto organisé par les habitants qui se dotent d’indicateurs. Ils choisissent d’utiliser un mix d’indicateurs, pour lesquels des données sont déjà disponibles et qui permettent de mesurer d’éventuelles progressions.

Cela permet de qualifier :

  • les questions de consommation d’énergie. Comme c’est plus difficile pour le fuel, ils envisagent d’utiliser des bases déclaratives.
  • les déchets
  • la mobilité (en distinguant mobilité résidentielle de celle qui traverse)
  • les pollutions, notamment la pollution lumineuse

Ces objectifs communs suscitent de l’enthousiasme, tout le monde peut gagner et ça fait avancer les choses dans la métropole. On a donc plutôt intérêt à ce que le quartier d’à côté gagne aussi. Introduire un biais qui consisterait, par exemple, à remplir les poubelles du voisin et à ouvrir ses robinets pour que l’amélioration de sa performance soit prise en compte serait contreproductif pour la qualité de vie de tous.

Plusieurs écueils possibles (facteurs "On s'en fout") :

  • un désintérêt massif de ce challenge par une très grande majorité de la population : seule 0,1 de la population s’intéresse à ce défi. Deux raisons possibles à cela : soit qu’il s’agisse d’une dynamique institutionnelle descendante, et la démarche paraît politique, soit qu’il s’agisse de communautés collectives, hyperactives et hypermilitantes, dont il n’est pas pour autant facile de se sentir partie prenante.
  • Un désintérêt qui proviendrait de clivage sociaux. Comment assurer une mixité sociale forte dans des champs dans lesquels une partie de la population ne se sent pas, ne s’envisage pas compétente, pour être contributeur potentiel ? Comment arriver à trouver des échéances collectives ?

L'open source aide à faire levier 

Les pratiques des communautés du libre sont assez convaincantes en la matière. Leur observation permet de dégager des pistes d’action pour prévenir de tels désengagements :

  • granularité des taches et répartition des responsabilités
  • capacité à documenter,
  • capacité à accueillir des micro-contributions (et donc à baisser la marche à l’entrée, baisser le niveau d’exigence)
  • capacité de reconnaissances
  • pratiques comme celles des carto parties, des makers avec une part événementielle, conviviale et ouverte
  • part d’éducation utilisant les leviers numériques

Une histoire à dérouler demain, dont il n’est pas sûr qu’elle produise directement un « facteur 4 ». Elle pourrait néanmoins faire boule de neige : déclencher des actions qui en engageraient d’autres.