Où l’on reconnaît les manques de Transitions², en tire des conclusions et vous invite à devenir acteur de son avenir.
Résumons…
- L’appel lancé par le programme Transitions² a été entendu.
- En un an, nous n’avons pas chômé.
- Nous n’avons cependant pas résolu le problème du changement climatique (quelqu’un l’aurait remarqué)
- Les acteurs du numérique et de l’écologie se connaissent et se comprennent mal.
- L’apport actuel du numérique à la transition écologique est aujourd’hui faible, voire nul.
- Le numérique a partie liée au modèle de développement à l’origine de nos crises écologiques.
- La transition écologique vers laquelle nous devons aller est extraordinairement profonde.
- Aucune prouesse technologique n’y suffira, si elle n’accompagne pas une transformation de notre modèle de développement, voire de vie.
- Une transformation aussi profonde paraît peu vraisemblable sans le numérique, mais le numérique tel qu’il se propose aujourd’hui n’a pas de réponse convaincante.
- Le numérique, ce sont des pratiques sociales, une culture, et des dynamiques économiques, autant que des techniques.
- En matière environnementale, il peut agir sur l’efficience des processus, leur bouclage, ou sur la réduction de la demande.
- Plus son action se focalise sur un seul levier, un seul paramètre, moins elle produit d’effet.
- La « disruption » numérique n’aura d’effets écologiques positifs que si elle est portée par une intention explicite, soutenue par un système d’innovation capable de la reconnaître.
- Cela invite également à explorer d’autres leviers d’usage du numérique, par exemple les civic tech ou les modèles collaboratifs et ouverts de production, d’échange et de consommation.
En un an, Transitions² a parcouru un chemin considérable… Et pourtant, nous ne sommes pas satisfaits. La richesse des productions n’est pas assez perçue et exploitée. Les « défis » sont une méthode efficace, mais ils fonctionnent encore trop en silos. Enfin, la dynamique de transitions² repose encore trop exclusivement sur les épaules de la Fing. La faute nous en incombe, et à personne d’autre.
C’est pourquoi nous souhaitons, dans les mois à venir, revoir en profondeur l’architecture de Transitions².
Pour commencer, nous chercherons à mieux relier le travail de fond (notamment les défis) et la construction d’une communauté d’acteurs qui font le lien entre numérique et écologie : au lieu d’organiser chaque projet à part des autres, tous contribueront à un agenda commun et s’ouvriront à l’ensemble de la communauté.
Enfin, nous souhaitons que Transitions² prenne son autonomie par-rapport à la Fing, pour devenir une « maison commune » (dont la forme reste à discuter) à tous ceux – associations, institutions, entreprises, groupes informels… – qui croient à l’utilité de relier la transition numérique et la transition écologique.
Renaud Francou, Daniel Kaplan, Sophie Mahéo, Jacques-François Marchandise, Manon Molins, Denis Pansu
Transitions², un an après : sommaire
- Un élan, mais vers où ? Bilan concret du programme Transitions²
- Numérique & écologie sont dans un bateau… sans savoir si c’est le même
- Une transition systémique plutôt que technologique : sans changement radical, les 2°C sont hors de portée
- De quel numérique parlons-nous ? Le numérique, c'est quoi au juste ?
- De la disruption à l’intention : l’écologie est au centre ou... nulle part.
- Transitions², maison commune : en faire un outil partagé !
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