2e chapitre système en transition du kit AgirLocal
Le numérique au service de mobilités plus économes (intermodalité, mobilités douces, télétravail,…)
Numérique et proximité (marchés publics et circuits courts, logistique, relocalisation, …)
Le numérique au service de la nature (biodiversité, qualité de l’air et de l’eau…)
Ouvrir le jeu d’acteurs et mobiliser les énergies
Construire un chemin adapté à votre territoire
Construire une culture partagée
Le numérique au service
de mobilités plus économes
(intermodalité, mobilités douces, télétravail... )
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Les enjeux
Si tous les territoires ont des enjeux en matière de mobilité, ceux-ci varient selon la géographie :
Les phénomènes de congestion routière posent des défis logistiques de mobilité aux métropoles. À l’échelle du territoire, il ne s’agit pas seulement de penser la mobilité des personnes, mais d’envisager aussi celle des biens.
Le partage des informations de circulation se révèle stratégique pour changer les comportements, coordonner les déplacements et donc concevoir et faire évoluer les infrastructures de transport.
L’intermodalité favorise l’aménagement des territoires élargis, en permettant l'interconnexion des multiples façons de se déplacer.
Dans le riche champ d’innovation des mobilités durables, comment identifier les usages et services les plus fertiles, en apprécier le potentiel économique, accompagner les projets les plus prometteurs ? Par exemple, y a-t-il des possibilités de financement local pour les projets dans ce champ, et quelles sont-elles ?
Parole d’expert
“La création d’une nouvelle culture de l’innovation en France est appelée de tous les voeux. Le secteur des nouvelles mobilités, au croisement des modes de vie et de la technologie, peut en être le fer de lance tant il touche à la fois nos vies quotidiennes, nos territoires et nos industries. C’est une chance qui se présente pour les citoyens, pour les entrepreneurs et pour l’environnement.”
Présentation de la “Fabrique des mobilités” conduite par l’ADEME
Où le numérique fait-il levier ?
PROGRAMMER ET ORGANISER LE TERRITOIRE
La mobilité est un champ dans lequel les initiatives collaboratives foisonnent : intermodalité, covoiturage, cartographie de pistes cyclables… La connaissance des usages personnels et des flux urbains fait avancer celles des usages collectifs et outillent la décision politique.
Avec l’irruption de data, de smartphones, d’objets connectés, la mobilité à l’ère numérique n’est plus seulement l’affaire des acteurs traditionnels, mais devient celle d’un grand nombre de petits opérateurs locaux, parmi lesquels les citoyens, les associations, les innovateurs numériques. Le vélo, le colis, la logistique, deviennent ainsi des objets connectés. Mais la mobilité devient aussi l'affaire de très grands opérateurs globaux qui organisent de plus en plus de choses, qu'il s'agisse de Google (calcul d'itinéraires de plus en plus multimodaux ; Waze) ou des logisticiens.
L’offre traditionnelle de transport en commun des territoires profite des nouvelles mobilités et s’enrichit de leurs services (autopartage de proximité avec des services comme Monautopartage.fr - devenu Clem.mobi ; locations entre particuliers récupérables directement sur le parking de la gare comme Drivy)
Les territoires devraient commencer à réfléchir au développement des véhicules électriques (bornes de recharge, incitations éventuelles) et, même si le sujet reste prospectif, à celui des véhicules électriques autonomes, qui pourraient bien venir bouleverser l'économie actuelle de la mobilité : des véhicules beaucoup plus partagés, gérés comme des flottes, peut-être beaucoup moins nombreux, dont il faudra gérer l'accessibilité, etc.
De nombreux territoires (Loire-Atlantique : "Territoire vélo", Oslo, ville sans voiture à l’horizon 2019) ont compris le potentiel du vélo, articulé ou non avec d'autres modalités de déplacement, en ré-organisant l'espace public et favorisant marchabilité et cyclabilité. Ces pratiques de mobilités actives s’hybrident spontanément avec les usages numériques (cf. le défi Innovation mobilités actives). Elles inventent de nouveaux usages, redessinent l’espace public, font émerger de nouveaux besoins. À leur tour, les objets communicants ouvrent de nouvelles perspectives.
De nouvelles stratégies de lieux outillés par le numérique et la dématérialisation de certaines tâches et/ou démarches en ligne (co working, télétravail - par exemple l’expérience menée par la commune de Bras-sur-Meuse, de télétravail et de formation de programmeurs en ligne - plateformes de services, ...) peuvent réduire les déplacements et contribuer à reconfigurer le territoire. Ainsi le Tiers truck, tiers lieu éphémère nomade, arpente la Lozère pour faire découvrir au plus grand nombre des expérimentations numériques et proposer des formations aux pratiques, usages et outils numériques ; Des bornes interactives de services dématérialisés s’incarnent hors des espaces classique au plus près des lieux de vie (CAF, carte vitale…).
Controverses
Parole d’expert
“ Les systèmes de lieux qui voient le jour, agiles, hybrides, déspécialisés peuvent apporter des réponses nouvelles à des problématiques territoriales et aux besoins des usagers : renforcement de l’accessibilité aux services (publics et privés) grâce à des partenariats, des services en mobilité ou des services plus distribués ; renforcement du lien social via des lieux articulant convivialité et services ; animation du territoire, etc. ” Fing, "Softplace, Une exploration des écosystèmes de lieux hybrides", 2016
PRODUIRE ET PARCOURIR ENSEMBLE, TOUS ACTEURS DU TERRITOIRE
Le numérique permet à l’usager du territoire de disposer d’informations en temps réel et de choisir en conséquence son mode de déplacement le plus adapté (transports en commun, co-voiturage, VTC…), ou des parcours hybrides (avec par exemple l’application Optimod’ à Lyon ou le site multimodal Oise mobilité). On peut parler de “mobility as a service”, enjeu fort pour les territoires intelligents qui espèrent qu’une meilleure gestion des flux de mobilité grâce aux données et aux algorithmes sera bénéfique et permettra de créer une offre de mobilité “à la carte”.
Le numérique facilite également la mobilisation et coopération des usagers eux-mêmes :
Le numérique développe de nouveaux services, ou projets de services, de mobilité active : flotte “intelligente de vélo partagés (projet Virez Vélo), matériels et logiciels pour automatiser le partage de vélos ou d’abris à vélo sans clé ni badge, bus cyclistes multimodaux : application communautaire des cyclistes quotidiens aidant/incitant à aller au travail (tout ou en partie) à vélo et les services associés, l’abri à vélos devient un support de livraison, d’information et d’échanges (projet natural cycles)
Les liens sociaux outillés par le numérique s’incarnent dans des lieux physiques : que cela soit des lieux de rendez-vous de co-voiturage, comme des cafés vélo pour les cyclistes, les relais logistiques physiques qui existent pour de nombreuses activités (livraison ou autres) ...
Controverses
Parole d’expert
“ La mobilité numérique porte l’espoir d’offres de services publics et privés partant des besoins individuels, de réduction des inégalités, ainsi que d’opportunités majeures de croissance et d’emploi pour l’Europe et la France. Ces potentialités s’accompagnent de risques : disparités entre territoires, manque de formation adaptée, omnipotence de géants mondiaux du numérique, marchandisation incontrôlée des données individuelles... ”
Révolution numérique et évolutions des mobilités individuelles et collectives (transport de personnes) - CESE - 2015
A vous de jouer !
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