2e partie du Kit AgirLocal , à vous de jouer ! Ce document a vocation à accompagner une démarche territoriale d’ensemble. Pourrait-on, sur
Le numérique au service de mobilités plus économes (intermodalité, mobilités douces, télétravail,…)
Numérique et proximité (marchés publics et circuits courts, logistique, relocalisation, …)
Le numérique au service de la nature (biodiversité, qualité de l’air et de l’eau…)
Ouvrir le jeu d’acteurs et mobiliser les énergies
Construire un chemin adapté à votre territoire
Construire une culture partagée
Constuire votre stratégie territoriale
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Ce document a vocation à accompagner une démarche territoriale d’ensemble.
Pourrait-on, sur notre territoire, améliorer les choses ? Probablement oui, sur tel ou tel plan, plus ou moins anecdotique.
Pouvons-nous les transformer ? Ce sera plus difficile, mais le jeu en vaut la chandelle.
D’où vient votre démarche ?
Petit diagnostic.
Toutes sortes de choses peuvent être à l’origine de votre démarche :
Formuler le constat de ce point de départ, c’est déjà connaître vos présupposés.
A quelle échelle pensez-vous agir ?
Il y a plusieurs réponses à cette question :
Ces réponses ne s’excluent pas les unes les autres : les dispositifs numériques aideront, au contraire, à zoomer et dézoomer, à avoir une approche multiscalaire. Le travail sur les échelles et la proximité est principalement un résultat de votre démarche plutôt qu’un point de départ.
Nous allons néanmoins nous y intéresser tout de suite sur un premier plan : à quelle échelle repérons-nous des acteurs qui ont des leviers d’action et de décision ? Pensons-nous pouvoir impliquer ces acteurs dans notre démarche ? Dès maintenant ? Plus tard ?
Qui construit la stratégie ?
L’initiative de démarches AgirLocal peut émaner, selon le contexte local, d’une grande diversité d’acteurs. Les plus fréquemment identifiés appartiennent aux services en charge du numérique ou du développement durable dans les collectivités territoriales, donc de dynamiques transverses.
Il est aujourd’hui très rare que ces deux acteurs agissent ensemble, mais c’est possible. La démarche peut être initiée par plusieurs types d’acteurs, mais ils doivent rapidement convier un ensemble d’alliés et partenaires. Vous avez probablement en tête plusieurs de ces acteurs, prenez le temps de les décrire.
Nous vous conseillons de convier dès le début un premier cercle d’acteurs pour ne pas construire seuls votre stratégie de territoire. La diversité de ce premier cercle est un point-clé : si vous restez entre geeks, ou entre habitués des questions environnementales, ce kit ne vous servira à rien.
Comment faire avec l’existant ?
Les enjeux environnementaux de votre territoire sont sans doute connus depuis plusieurs décennies, ils ont déjà mobilisé l’expertise de nombreux spécialistes et l’énergie de nombreux militants. Le numérique est présent depuis plusieurs décennies, il a aussi ses experts et ses "militants".
Il est inutile d’essayer de faire table rase du passé : vous vous priveriez de nombreux contributeurs qualifiés. Il est utile, au contraire, de donner la parole aux acteurs familiers de ces deux sujets en leur proposant une contribution initiale (texte, vidéo, interview par exemple).
Mais il est important de construire le cadre d’un nouvel exercice : prendre soin des nouveaux entrants, ne pas laisser l’histoire prendre trop de place par rapport à l’avenir, veiller à maintenir un vocabulaire commun. En suivant le fil directeur que vous propose ce kit, vous pourrez peut-être tenir un point d’équilibre, notamment parce qu’il est proposé par des tiers.
Jeu d’acteurs : pourquoi on ne peut plus faire comme avant
Les stratégies de développement durable reposent de façon générale sur l’implication des parties prenantes, aussi bien dans les politiques publiques que dans la RSE. (Le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer a publié en 2013 un Guide du dialogue avec les parties prenantes qui en éclaire les tenants et aboutissants). Il s’agit à la fois d’informer, de mieux connaître les attentes et les propositions des acteurs impliqués (volontaires et involontaires), de mobiliser.
Plus largement, les politiques de développement territorial intègrent de façon croissante l’idée que l’acteur public n’est plus seul détenteur de l’expertise, du pouvoir, ni même de l’intérêt général, et s’engagent sur la voie d’une gouvernance territoriale impliquant les parties prenantes, qui peut s’exercer dans des instances participatives (conseils de développement) ou d’autres formes partenariales (sur l’émergence de cette notion à échelle territoriale, cf Patrick Le Galès, Régulation, gouvernance et territoire).
Enfin, l’analyse des transformations numériques permet d’identifier comme une constante l’ouverture du jeu d’acteurs, par la distribution de moyens puissants et accessibles permettant à des nouveaux entrants de jouer un rôle imprévu : citoyens et collectifs, startups, grands opérateurs mondiaux… Facteur d’incertitude, ce phénomène apporte aussi de nouvelles dynamiques potentielles et de nouvelles marges de manœuvre (à ce sujet, cf. cahier d’enjeux Fing Questions numériques-Transitions, chapitre Territoire).
Combinées à l’échelle du territoire, ces trois dynamiques conduisent à rechercher l’implication dans les projets territoriaux d’une grande diversité d’acteurs publics, privés et collectifs.
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